
Ils réfléchissent déjà au « monde d’après ». De nombreux intellectuels, militants associatifs et politiques de gauche sont persuadés que le modèle actuel, fondé sur la croissance économique et le libre-échange globalisé, s’effondre.
En parallèle des interrogations sur la sortie du confinement se pose déjà la question du bilan du fonctionnement de nos économies et de nos sociétés. De quoi cette pandémie est-elle le nom ? La crise due au Covid-19 sera-t-elle l’occasion de refonder notre modèle et d’opter pour des mesures jusqu’alors inenvisageables ?
« La question est de savoir si l’on va reconstruire le modèle existant ou le réinventer », résume la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, également présidente de Génération Ecologie, formation partenaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). « Soit c’est un virus de gauche et on réfléchit aux frontières, aux nationalisations et au plafonnement des prix. Soit c’est un virus de droite et on a le confinement, l’individualisme, les écrans », estime François Ruffin, député (La France insoumise, LFI) de la Somme.
Les partis, eux, commencent à mettre en place des dispositifs pour tenter de sortir de leur routine. Le PS réunit autour de sa direction des intellectuels et chercheurs pour « imaginer avec d’autres ce qui arrive à notre société », explique un proche du premier secrétaire Olivier Faure. LFI, elle, propose un déconfinement planifié, et surtout de penser aux solutions pour éviter une « rechute ».
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